Pour
ce deuxième jour à Labuhan Bajo nous allons vous le raconter en deux version
celle de Manu et de ses plongées et celle de Pierre et de son récit.
Version
du Gros Manu :
Debout
7h petit dèj de compète (on rigole pas pour aujourd’hui) et gogogo pour le dive
trip, une journée, trois plongées je pars avec Ludo, rejoindre le club avec qui
on a booké la journée, par chance nous ne sommes que deux à plonger, personnes
d’autre, on a un speedboat pour nous deux, et trois membres d’équipage, on
passe pour des privilégiés comparer aux vieux bateaux à moteur ou l’on voit
s’entasser les autres plongeurs des autres clubs…
Ce
qu’il faut comprendre c’est que plonger à Flores ça veut dire plonger à Komodo
(du moins pour Labuhan Bajo et le parc national de Komodo) donc après une heure
bateau, nous arrivons sur le premier site « Castle Rock » (tristement
céslèbre car deux australiens ont paniqué à cause du courant il y a quelques
années et sont remontés à fond du coup dégazage anarchique…)
Ok
on a donc compris il y a du jus. Bref on descends pleine balle pas de check en
surface et c’est parti pour une heure, au compteur requins +++, raies
pastenagues, tortue, murène, rascasse, poisson pierre, plus tous les
habituelles de la Réunion (lé la), mais en minimum deux fois plus gros et deux
fois plus nombreux sans compter sur les coraux toujours plus colorés et
abondants, et aussi du courant non négligeable, mais rien a voir comparer à ce
qui va suivre.
Deuxième
plongée « Chrystal rock », on arrive sur site, là le divemaster nous
annonce que c’est annulé car il y a trop de courant, et la pour une fois on a
pas discuter rien qu’en surface des marmites et tourbillons énormes, digne de la
rivière d’Etel par grande marée, et puis d’un seul coup il nous dit que si en
fait on va la faire, OK John ! on descend pleine balle toujours cette fois
on se retrouve à 20mètre les uns des autres, on est armé de crochets et on se
retrouve à faire de l’escalade sous marine à plat. J’ai une vidéo nos tête ressemble
à celle de Stargate SG-1 quand ils traverse la porte des étoiles, après coup on
en a bien rigolé mais sur le coup honnêtement personne de faisait le malin,
cramponner à nos crochets… on voit défiler quantité de requins, tortues et
pareils coraux et tous les autres poissons habituels toujours plus gros et plus
nombreux et aussi un énorme barracuda (d’ailleurs eux apparemment n’avaient
aucun problème avec le courant). Aller terminer on remonte on se grignotte un
truc et c’est l’heure de la sieste.
Après
cette petite pause, ou j’ai peut être choper un coup de chaud, on enchaine sur
l’ultime plongée, bon je suis bien claqué déjà j’ai un peu froid j’ai bien
saturé en azote mais on y retourne quand même. A peine percée la surface j’ai
déjà froid, on file au fond toujours des requins toujours des raies pastenagues
et aigles, des carangues monstrueuses, un hippocampe corail minuscule, mais
j’ai vraiment très froid, limite début d’hypothermie pas cool et toujours se
courant de dingue, dommage mais bien profité quand même, retour sur le bateau
on est assommé, je suis limite essoufflé (d’ailleurs aucun matériel
d’oxygénothérapie à bord), on pique un somme jusqu’au retour au port.
Bon
pas cool ensuite, je me sens vraiment naze pas bien, je file me coucher, et pas
de chance j’ai 39° de fièvre, c’est quoi ce bordel, les plongées, la plaie au
pied ou les otites qui ont recommencées… on en sera jamais rien après un bonne
nuit de sommeil et un bon doliprane retour du héros, quasiment en pleine forme
le lendemain !
Version
de Pierre La Mougne :
Cette
journée, pour moi, fut plus calme. En effet, souhaitant garder un peu de bifton
pour l’Australie, j’ai décidé de ne pas plonger.
Du
coup, départ à 8h avec Roos vers les waterfalls que nous n’avons pas pu
rejoindre le jour précédent.
Ouais
… Après 2h de scooter en pleine montagne, on se dit qu’on aurait peu être du se
munir d’une carte, où au moins du non de la chute qu’on voulait voir. Il y en a
6 ou 7 sur le chemin. Nous jetons notre dévolue sur la « Cunca
Rima ». 45 minutes de scoot plus tard, sur la route la plus pourrie que
j’ai jamais vu, pas d’accident ni de pneu crevé. Je suis assez fière de mon
pilotage. C’était plus du « scooter cross » que de la conduite.
Bref,
à nouveau complétement paumé, on se trouve une « guide » locale
semblant parler quelques mots de la langue de Shakespeare.
45
minutes de grimpette et 15 explications florales incompréhensibles plus tard, nous arrivons aux chutes d’eau à proprement parlé. C’est jolie (il paraît que ce
sont les plus hautes de l’île). Petite baignade gelée et on attaque le retour.
En
chemin, notre guide nous propose de passer prendre un café avec sa famille. On
accepte et nous voilà dans une petite cahute en bambou en plein milieu des
rizières à déguster poliment le café traditionnel. Bien sur, on a du mal à se
comprendre, mais a force de gestes et d’onomatopées on saisit comment le riz
passe du champ à nos assiettes (on connaissait déjà la case cuisson quand
même).
Roos
a la cote avec les 3 femmes de la cahute, moi beaucoup moins. Allez savoir.
Je
me fais une fois de plus agresser sauvagement par un frelon asiatique mutant.
J’ai essayé de lui rendre son regard agressif droit dans les yeux mais je fini
par me recroqueviller dans un coin de la cabane, provoquant l’hilarité générale.
Notre guide fini (enfin) par prendre le taureau par les corne et combat le
monstre armée d’une cuillère.
Elle
sors victorieuse de ce duel intense. Sonné, l’animal bat en retraite avec un
rugissement (ok, un bourdonnement) à faire palir la mort. La voie est libre.
Bon
là il est temps d’y aller. Après avoir frôlé la mort, c’est le cœur battant à
la chamade que nous entreprenons le retour.
2h
plus tard, on est à la case et on se pose tranquillement pour attendre le
retour de Manu et Ludo.
Rien
de plus sur cette journée sensée être calme et finalement éprouvante.
A
demain !